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RDC – Les Etats-Unis réclament le rétablissement « immédiat » de la radio RFI

WASHINGTON – Les Etats-Unis ont appelé jeudi la République démocratique du Congo à rétablir « immédiatement » le signal de Radio France Internationale (RFI) dans ce pays, coupé par Kinshasa pour protester contre le traitement de la situation post-électorale par la radio française.

Les Etats-Unis « sont préoccupés par les informations indiquant que le signal de Radio France International a été coupé« , a déclaré à des journalistes la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland.

« Nous exhortons les autorités congolaises compétentes à rétablir le signal de RFI immédiatement« , a-t-elle ajouté. « Nous soutenons la liberté d’expression dans le monde, y compris en RDC« , a-t-elle dit.

Kinshasa a temporairement coupé le signal de Radio France Internationale pour protester contre son traitement de la situation post-électorale dans le pays, où Joseph Kabila a été proclamé élu en dépit d’importants dysfonctionnements et cas de fraudes dénoncés par des observateurs. Une réélection contestée par l’opposant Etienne Tshisekedi, qui s’est lui-même autoproclamé « président élu« .

Cette coupure, qui devait durer au moins jusqu’à mardi, perdurait jeudi.

De juillet 2009 à octobre 2010, Kinshasa avait totalement coupé RFI, accusée de « démoraliser » l’armée

 

RDC – La mission des experts américains suscite l’espoir de l’opposition

La RDC est toujours dans l’attente des résultats des élections législatives. Des résultats qui doivent être annoncés le 13 janvier 2012. En dépit des nombreuses critiques, la Commission électorale compte bien tenir ce délai. Le processus de compilation des résultats se poursuit. Mais l’arrivée mercredi 4 janvier 2012 d’une mission d’experts américains, censés apporter leur savoir-faire en termes d’élections, redonne espoir à l’opposition pour « reconstituer la vérité et la justice ».

Trois semaines. La mission des quatre experts américains est courte et l’objectif complexe. Ils devront déterminer s’il est possible de vérifier les résultats des élections législatives, et le cas échéant, proposer à la Commission électorale des conseils pour y arriver.

Au sein de la Céni, cette aide est la bienvenue. Mais le vice-président Jacques D’joly estime que l’organisation ne manque pas de moyens : « La Céni n’est pas en déficit technique ! Il s’agit tout simplement d’un problème de foi qu’on appelle ailleurs de crédibilité, et je crois que nous-mêmes, nous avons une perspective d’une grande évaluation, au regard des objectifs que nous nous sommes fixés ».

Les partis d’opposition, notamment le principal, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social), attendent beaucoup de ces experts, notamment pour apporter de la clarté. Jacquemin Shabani, le secrétaire général du parti, leur demande de travailler en toute indépendance : « La difficulté que nous avons maintenant, c’est la Céni qui est l’acteur principal de la fraude et de la tricherie. C’est pour ça que nous encourageons nos experts à commencer par le commencement. Donc, poursuivre le processus à travers les différentes traces et les différentes preuves qu’ils pourront recueillir pour reconstituer la vérité et la justice ».

Depuis leur arrivée, des experts américains enchaînent les rendez-vous avec l’ensemble des partis politiques pour, dans un premier temps, expliquer leur démarche.

RDC : la MONUSCO évacue les victimes d’attaques dans le Sud-Kivu

La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné énergiquement lundi les attaques menées par les groupes armés contre des civils dans plusieurs villages isolés du territoire de Shabunda dans la Province du Sud-Kivu, dans l’est de la RDC. Du 1er au 4 janvier 2012, la MONUSCO a reçu des informations selon lesquelles environ 45 civils ont été tués et au moins 50 autres blessés par les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) au cours des deux attaques. Des populations auraient été déplacées suite à ces attaques, a indiqué la Mission dans un communiqué de presse.

Le 5 janvier, la MONUSCO a organisé une évacuation aérienne de 13 civils grièvement blessés à l’hôpital général de Bukavu, en collaboration avec des agences humanitaires. Six autres civils blessés ont été évacués le 8 janvier. Il y a 7 enfants parmi les personnes évacuées.

La MONUSCO a renforcé sa présence dans les zones touchées par une surveillance aérienne et la mise en oeuvre de patrouilles permanentes. « La Mission se concerte avec les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) pour envisager leur présence accrue dans ces zones », souligne le communiqué.

« Les zones touchées sont isolées et difficiles à accéder, mais la MONUSCO continue de surveiller l’évolution de la situation. Une mission d’évaluation aura lieu dès que les conditions sécuritaires sur terrain le permettront », ajoute-t-il. « La MONUSCO reste engagée à son mandat sur la protection des civils et appelle le gouvernement de la République démocratique du Congo à traduire les auteurs de ces actes en justice. »

RDC – Faut-il recompter ou revoter ?

Recompter ou revoter ? Telle est certainement la question. Il semble que les « experts internationaux » américains venus à la rescousse de la Commission Électorale Nationale Indépendante (Ceni), auraient la maligne idée de recompter les voix du scrutin du 28 novembre 2011. Mais, vont-ils recompter les voix de la  quelle des élections ? Dans l’autre sens, c’est l’UDPS et le Bureau national de la Commission des laïcs catholiques (CALCC) divinement inspirés, qui parlent d’un deuxième tour du scrutin. Rien que ça. Une idée appuyée par l’ONG VSS dans ce rapport sur les élections publié le week-end dernier.  Spéciale questions réponses made in Direct.cd

 

De quoi parlons-nous ?

Le 28 novembre 2011 s’est ténue en République démocratique du Congo quelque chose ressemblant à un vote démocratique.  Les congolais croyaient donc élire démocratiquement leur président et leurs députés (retenez bien ces derniers). Les choses se sont logiquement « gâtées » lors que M. Tshisekedi, vieil opposant, qui veut à tout prix devenir (enfin) président, et M. Kabila, au pouvoir depuis 10 ans, qui lui n’a pas du tout envie de lâcher du lests, peu importe le bilan… ont tous deux trop pris à cœur leurs propres résultats de la présidentielle. Joseph Kabila s’appuyant sur l’armée, la Ceni, et sur une Cour Suprême de Justice taillée sur mesure – une grande partie des magistrats ont été nommés en pleine campagne électorale par le président sortant – se voit victorieux à 49%, loin devant Etienne Tshisekedi 34%. Des résultats (évidemment) contestés par Etienne Tshisekedi et les autres candidats à la présidentielle. L’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti cher au Lider-Maximo – surnom donné à Etienne Tshisekedi – affirme plutôt que son candidat l’aurait emporté avec plus de 54%.  Tshisekedi affirmera même aux antennes de RFI l’avoir emporté à 74% contre 26% pour Kabila. Oubliant les Kamerhe et huit autres candidats.

Kabila lui s’offrira une prestation de serment version : « un seul Président invité, d’autres, envoyez seulement ministres et ambassadeurs s’il vous plait», avec en option: « déploiement chars de combat partout, surtout devant chez Etienne», innovation congolaise oblige.

La France, la Belgique et l’Union Européenne ont malgré elles accepter la réélection de Joseph Kabila sous quelques réserves. En d’autres termes : « Kabila, tu passes mais nous ne sommes pas responsables de ta victoire. Ok ? ».

Le président sortant est depuis lors devenu comme une affaire de « drogue ». Oui. On sait que ça paie, tant qu’on n’y est pas cité. Ces affirmations n’engagent que nous.

De l’autre côté, les États-Unis et leurs cousins Britanniques sont plus réservés. Aux dernières nouvelles, Obama et son administration regrettaient la décision de la Cour Suprême de Justice de la RDC, laquelle donnait victoire au président sortant, Joseph Kabila. C’est ça, arrêtez de jubiler. Ils (les USA et la Grande-Bretagne) ont tout de même laisser leurs ambassadeurs venir à la prestation de serment de Jo Kabila, le 20 décembre dernier à la cité de l’OUA. Et n’ont rien envoyer comme représentant à celle d’Etienne Tshisekedi quelques jours plus tard.

Tshisekedi justement, lui dans son pays des merveilles est toujours « Président élu de la République démocratique du Congo ». Et il attend toujours qu’on lui livre Joseph Kabila ligoté, mais vivant, en échange d’une forte récompense bien sûr.

Après avoir prêter serment devant ses partisans, « ya Tshitshi » qui dans le monde réel est toujours en résidence surveillée, joue ses dernières cartes à l’occident où il a envoyé ses émissaires draguer les Belges et les Français, sans oublier l’ONU.

 Et cette histoire de « recomptage » ?

Il faut savoir que même si l’on est loin d’un scénario ivoirien, même si Joseph Kabila semble avoir évité la tempête, l’histoire n’est pas complètement finit. La RDC est toujours en conflit préélectoral. Et plus champions qu’américains en matière de résolution de conflits postélectoraux, tu meurs.

Rappelons-nous comment Georges Walker  Bush est arrivée au pouvoir en 2002.

A l’aube même de la première publication des résultats partiels par la Ceni de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo, le pays de l’oncle Sam préconisait déjà un « recomptage de voix», offrant « son expertise » en la matière. C’est dire que Barrack Obama sentait déjà la suite. Et qui ne la sentait pas ? Le centre Carter, l’Eglise Catholique, l’Union Européenne…

Sauf que l’Administration Obama, bien que soutenu par l’Oncle « British » prêchait alors dans le désert. Un désert qui a toutefois pris l’eau, le temps d’une double prestation de serment, et surtout, le temps que Ngoy Mulunda, président de la Ceni, qui jouait à la mule se rende compte que si les romains s’empoignèrent pas trop pour l’élection présidentielle, ils allaient se tirer dessus pour les législatives, à ogives nucléaires s’il le faut, tellement le foutoir était prévisible.

Et au moment où le président de la Ceni a voulu ouvrir le Graal législatif, la sagesse pastorale datante lui est revenue, il a donc jugé bon de faire (enfin) appel à l’armada occidentale.  N’était-ce pas le bon moment ?

Bon, la Ceni a fait appel aux « experts internationaux », mais pour quoi faire ?

Question à un million de dollars. Ngoy Mulunda, président de la Ceni, n’est autre que l’un des fondateurs du parti présidentiel. Donc il se pourrait, paraît-il, semblerait qu’il ait favorisé le président sortant (conditionnel oblige). Une fois Joseph Kabila réélu, il ne reste plus qu’à lui trouver une majorité au parlement.  Sauf que dans un pays à vote tribal, dans un pays à plus de quatre cents partis politiques, après la pilule présidentielle, il serait naturellement risqué si pas suicidaire de fourguer d’autres « comprimés » aussi amers, non pas à la population puisqu’il (Ngoy Mulunda) s’en moque, mais à la communauté internationale. C’est donc en toute logique que la Ceni a fait appel aux poulains d’Obama pour une version en sirop et un peu sucrée afin de calmer les ardeurs américaines et Britanniques. Histoire d’éviter que des drones fassent un jour des tours du côté de Kinshasa.

 Maintenant que vont-ils faire ces experts ?
C’est eux les magiciens, pas nous. Si réellement la communauté internationale à une volonté, elle doit être l’une de trois suivantes.

La première, ça pourrait être de surveiller les résultats des législatives, de laisser ainsi Joseph Kabila se diriger vers un boulevard de majorité. Mais il faudra aussi une surveillance accrue des sites à uranium en RDC pour pas que les politiciens s’en servent pour la guerre qui s’en suivra.

La deuxième, comme on l’évoquait ci haut, La communauté internationale pourra avoir « envie » de sucré un peu la pilule des législatives des opposants congolais en barrant la route de la majorité à Kabila, qui sera obligé de composé avec Tshisekedi. Imaginez le décor et l’ambiance, Etienne Tshisekedi wa Mulumba Premier Ministre. On aura peut-être la saga Kasa-vubu vs Lumumba, acte II.

Troisièmement, et si la communauté internationale arrosait l’arroseur ? En effet, l’élection législative et présidentielle ont des sérieuses chances de s’êtres déroulées de la même manière. A la seule différence, s’il y a eu de la fraude pour un seul candidat à la présidentielle, il y en aura pour des millions de l’autre côté. Plus facile à attraper donc. Et en mettant la justice à la législative, les américains réveillerons des morts de la présidentielle avec  des rebondissements inimaginables.  Et C’est justement ça le problème. Qui Laissera faire ? Minaku ou Mende ?

 Pourquoi recompter fait-il si peur ?

Normalement, si personne n’a triché pendant ces élections, tous les camps devraient êtres d’accord. Devraient. Mais la majorité réfute déjà cette idée poussée encore la semaine dernière par par l’UDPS et un député fédéral Belge, oui des bons Belges, y en a encore. Mais au-delà de la fraude, l’enjeu est aussi tout autre. Tout celui qui a fait un tour à la Foire Internationale de Kinshasa – là où on a entreposé les colis électoraux – se rendra compte de ce dont on parle ici.

Ces élections que tout le monde jugent « entachées d’irrégularités » ont été chaotiques, surtout du point de vu organisationnel et logistique. A ces jours, des milliers bulletins entiers et fameux procès verbaux ont simplement disparus. Il ressort du divin pour fournir un exemplaire intégral  du scrutin du 28 novembre 2011. Il est logistiquement impossible de recompter entièrement  les bulletins de vote à ce jour. Peu être une partie simplement. Mais qui acceptera de perdre sur base d’une partie de bulletins ? Et, en revenant à l’hypothèse de toute à l’heure,  si on découvre enfin le vrai perdant du scrutin du 28 novembre 2011 ? Qui va installer un autre gagnant que Kabila ? Ou mieux, qui veut installer un autre gagnant que Kabila ? La population ?

Pour éviter de réveiller les démons, de remettre les chars dans les rues de Kinshasa, il conviendra aux fameux experts américains de ne s’intéresser qu’aux législatives, en mettant un peu de pression sur tout le monde, sur tous les camps… ce qui poussera le pays vers une cohabitation. Et tant pis pour la vraie démocratie, tant pis pour les vrais résultats.

 Et si on revotait ?

Le Bureau national de la Commission des laïcs catholiques (CALCC) propose l’organisation d’un second tour de l’élection présidentielle fortement encadré par la Communauté internationale, la démission du bureau de la Ceni, l’annulation des résultats des législatives sur toute la République.

Intitule de faire partie de la London Business School pour comprendre ceci. Joseph Kabila Kabange ne gagnera pas de nouvelles élections en RDC. Non parce qu’il n’a plus la cote, mais pour deux choses. La première est que le candidat de la Majorité Présidentielle risque de se retrouver avec un candidat commun ou unique de l’opposition, avec des arbitres électoraux totalement (supposés) neutres. Et ça, même Vladimir Poutine n’en rêve pas. En suite, il faudra faire avec l’évidence et intolérance UDPSiennes. Etienne Tshisekedi qui croit divinement déjà avoir gagné alors qu’il y avait onze candidats,  se verra simplement intronisé avec ce nouveau scrutin.  Les gourous de la Majorité les savent donc, un nouveau scrutin est synonyme à un départ en retraite anticipé pour leur poulain.

Alors, au  moins qu’il ait miracle à Canaan, trouvez d’autres idées s’il vous plait.

La curiosité Direct.cd continue de suivre cette saga avec espoir que les voix populaires se feront entendre (enfin) un jour.

 

Belgique – Le député Laurent Louis en faveur d’un recomptage des voix en RDC

Laurent Louis et Stanislas Kalombo, administateur de l'Association pour la promotion de la démocratie et du développement de la RDC (Aprodec) © photo news

Le député fédéral Laurent Louis a joint jeudi sa voix à celle de l’opposition congolaise pour réclamer un recomptage des voix, voire l’organisation d’un second tour de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), dénonçant au passage l’ »ingérence » dont la Belgique fait, selon lui, encore preuve dans son ancienne colonie.

« Nous avons décidé de soutenir pleinement l’opposition congolaise pour rétablir la légitimité » de la victoire de l’opposant Etienne Tshisekedi lors du scrutin du 28 novembre dernier, a affirmé le député et président du petit Mouvement libéral démocrate (MLD) – dont il est le seul élu – au cours d’une conférence de presse à Bruxelles.

M. Louis était flanqué d’opposants au président réélu Joseph Kabila, dont Félix Tshisekedi, le fils du président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès (UDPS), arrivé second de la présidentielle devant neuf autres candidats, dont plusieurs ont aussi contesté les résultats.

Il a précisé qu’il avait écrit jeudi matin aux Nations Unies pour demander que M. Kabila « fasse preuve d’ouverture en acceptant un recomptage des voix, voire un second tour » le confrontant à M. Tshisekedi.

Le député MLD a encore lancé un appel au « refus de l’ingérence » que la Belgique continue, selon lui, à pratiquer en s’ »immisçant dans les affaires congolaises ».

« Nos dirigeants ont placé à la tête du Congo des dirigeants fantoches », a-t-il dit en substance. (belga)

 

 

 

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